mardi 17 juillet 2012

La montagne.




le massif du Mont-Blanc est un joyau !


Comme tout joyau il mérite soins et attention.
Mais qu'en est-il ?
Il y a de tout, et on voit de tout dans la montagne:
les téméraires, les imprudents (qui partent en sandales et sans vêtements), les passionnés, les compétiteurs (qui n'ont pas le temps de l'apprécier) les rêveurs, les poètes, les incivils (qui pensent que la neige recouvrira bientôt mouchoirs en papier, mégots, plastiques, canettes que l'on a la force de monter pleines mais pas de redescendre vides ) etc....
Bref, tout ce petit monde accueilli avec beaucoup de plaisir par les "autochtones" qui a en commun d'aimer la montagne, doit apprendre à la côtoyer avec respect car malgré les apparences elle est devenue fragile.
Il convient de s'y intégrer avec délicatesse.

Il n'y a pas que le Mont-Blanc dans le massif ou , pressés , ils se propulsent par centaines pas toujours préparés et acclimatés , chaque jour, en vue d'atteindre et de vaincre son sommet mythique.
Il y a des milliers de parcours de randonnées en mesure de satisfaire les plus exigeants.
Il ne faudrait pas oublier les victimes quotidiennes d'accidents plus ou moins graves et parfois mortels qui monopolisent les sauveteurs dans des conditions qui peuvent mettre en danger leur propre sécurité. 
La poche du glacier de tête rousse, site classé, demande une surveillance constante et inquiète les habitants du secteur et les responsables locaux ; si elle lâche il faut en 10 minutes être à l'abri sous peine comme le 12 Juillet 1892 de voir des centaines de victimes et de toutes façons des dégâts matériels considérables.

Le secteur du refuge du goûter avec dans quelques semaines un nouveau refuge flambant neuf et magnifique est envahi de tentes dont les occupants en attente  de gravir le sommet laissent traîner et oublient souvent leurs détritus.
Que faire ? Certains pensent qu'il faut interdire les sites trop fréquentés ou les réglementer.
Je ne crois pas que ce soit une bonne solution ; la montagne doit rester un espace de liberté.
Par contre , oui, il faut inlassablement communiquer, insuffler, éduquer, afin de protéger la beauté du lieu et tenter d'éviter les catastrophes parfois prévisibles.
je n'ai aucune compétence, seulement la conscience aiguë qu'il vaut peut-être mieux se contenter de regarder simplement avec un peu de recul.
la beauté des paysages acquis (ou conquis) par la marche est supérieure parce que elle apparaît au marcheur sous la figure d'une récompense dit a peu près Frédéric Gros philosophe et marcheur.
Cette figure , Epicure l'explique par la notion de gratitude; c'est à dire être destinataire d'un don et en apprécier le bonheur.
-titou-

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