samedi 27 avril 2013

Tentation


Pour éviter la tentation sournoise du désespoir, il convient d'introduire de la responsabilité dans chacun de nos actes.
Pas facile ? Sans doute, mais possible; ma mère me disait que dans la vie je n'aurai rien sans rien. Elle avait raison .

C'est Saint Exupéry qui a dit que "Nul ne peut se sentir à la fois, responsable et désespéré."

Il m'est arrivé de ne pas pouvoir diriger ou orienter le sens de ma vie comme je l'aurais voulu et de me sentir dépassé.

Et cependant , je sais qu'il faut toujours garder espoir.

Le marin que j'ai été sait que son expérience, il l'acquiert lorsqu'il traverse les tempêtes; c'est là qu'il forge son tempérament et sa volonté .

L'existence est parsemée d'épreuves qui, traversées, nous laissent "blanchis, nettoyés, broyés" mais nous aident et nous permettent d'apprécier les moments de calme de la vie et de profiter du bonheur de l'instant.

La tentation est grande à voir ce que l'on voit , à entendre ce que l'on entend, de dire que le monde est définitivement mauvais.
Certes, seul dans mon coin je ne changerai pas le cours des choses mais par contre, je peux déjà balayer devant ma porte. j'ai la prétention de penser que ma manière d'être peut déjà influencer mon entourage et pour paraphraser Paul, je dirais que le monde serait meilleur si je l'étais moi-même.


Il serait dommage de se laisser aller à la tentation du découragement.
Parfois, il se peut que le but à atteindre soit là tout près mais je l'ignore parce que je ne le vois pas. Il me faut alors ramasser ce qu'il me reste de courage pour persévérer et garder espoir.

Cela m'est arrivé en montagne ou je ne me battais pas contre le mauvais temps mais contre moi même ou l'effort me semblait au-dessus de mes capacités et de mes forces.
Je pensais être bientôt arrivé avec l'idée de récupérer enfin, mais il y avait encore et encore des étapes à franchir car ma vue était bouchée par le passage suivant.
Jusqu'au moment ou la récompense était au rendez-vous. Je pouvais alors souffler et profiter de ce moment d'intense bonheur, cadeau mérité d'une vision d'éternité, avec l'immensité autour de moi.

Aristote a dit que "l'âme est la force de vie qui meut un individu à la fois comme corps et comme esprit, depuis le coeur de son être."

J'ai pu le ressentir et l'expérimenter.
-titou-

lundi 22 avril 2013

l'imprévu c'est aussi le bonheur.


Tous ces jours avec ma compagne, je suis souvent en montagne chaussé de mes raquettes à neige, à monter et descendre les pentes dans les forêts ou les moyens sommets, les autres, les "hauts" ne sont plus de mon âge, je me contente de les regarder, de les admirer,de les détailler, et de me laisser envelopper par leur blanche et éternelle beauté.
Tout ça pour te dire que je manque de temps pour écrire.
Aussi j'ai pensé te faire suivre un beau texte de François Garagnon (auteur) en attendant que je retrouve ce temps dont je répète souvent qu'il faut le prendre au passage car il passe.
C'est un texte que j'aurais aimé écrire; il correspond bien à mon état d'esprit.
C'est donc avec plaisir que je le partage avec toi.







« Faites votre bonheur de tout, même de l’imprévu, la vie est un voyage. »
 Henri Gougaud
Pourquoi dépensons-nous tant de temps et d’énergie dans la vie à vouloir maîtriser tous les éléments de notre bien-être ? Faut-il que nous soyons aveugles ou méfiants pour ne pas voir à quel point la vie prend soin de nous-même sans que nous n’avons rien d’autre à faire que de nous rendre disponibles aux signes du destin et d’en acquiescer le mouvement. Il s’agit ici de faire l’éloge non pas du fatalisme, mais de l’adaptabilité aux puissances secrètes de la vie. Si nous voulons tout prévoir, comment pourrions-nous avoir une attitude juste et sereine face à l’imprévu ? Et la vie n’est qu’imprévu, puisque tout est bien plus à découvrir qu’à mettre en place. La vie est comme un voyage, que nous préparons : nous avons des images des panoramas que nous allons traverser, l’attente d’un but, et cependant, au moment où nous nous aventurons, où nous accomplissons notre voyage, rien ne se passe véritablement comme nous l’avions prévu… Vraiment, l’attitude la plus positive que nous puissions avoir, c’est de nous placer dans un acquiescement joyeux aux propositions de la vie, et de ne cesser d’exercer ce grand talent : la faculté d’adaptation. 

François Garagnon 
Auteur du best-seller « Jade et les sacrés mystères de la vie »

mardi 9 avril 2013

Le Poète

Je vais te parler un instant d'un poète que j'ai connu lorsque j'étais jeune; c'était un cousin, proche parent de ma grand-mère maternelle.

Il s'agit de Georges Cazenave .
je vais t'en dire quelques mots car j'ai retrouvé dans une vieille malle deux de ses ouvrages dédicacés.
Cela m'a ramené plus de 50 ans en arrière; 
j'ai gardé de lui le souvenir d'un homme simple et bon.
Je le vois encore arriver chez ma grand-mère avec son vieux vélo , nous nous assoyions sur un banc au bord de la petite rivière, le Boudigeau, qui passe devant la maison avant de se jeter dans l'océan à deux kilomètres de là, pour parler de tout et de rien.
Il est né le 1er Mai 1905 d'une famille de marins originaires de Capbreton village des Landes au bord de l'océan à 20 kilomètres environ au nord de Bayonne.
Il a écrit de nombreux ouvrages en vers et en prose; entre les années 30 et 70; sur les Landes mais aussi sur Paris ou il demeurait hors des périodes de vacances ou il retrouvait sa maison de Capbreton.


Il fut lauréat de l'académie Française .
Ce fût également un conférencier reconnu; il a fait des cycles de conférences sur Mérimée, Chateaubriand, Françis James .......
IL est maintenant décédé et oublié; qui s'en souvient ? comme ce sera le cas pour chacun d'entre nous , mais je suis content de savoir qu'on peut encore trouver ses ouvrages.
Je ne résiste pas au plaisir de te faire partager ce poème pris au hasard:

CALME

Mon Dieu ! Comme il faut peu de chose
pour chasser l'ombre d'un tourment;

un peu d'azur, un peu de rose,
idéalisent ce moment.

Une vapeur de quiétude
ou mon âme fleurit sans heurt,
sans bousculer mes habitudes
nimbe ce tout petit bonheur.

Et l'oiseau qui rame en silence
sur l'eau transparente du ciel,
est le reflet d'une existence
qui n'attend rien d'essentiel.





J'ai relu avec un immense plaisir ces deux ouvrages qui vont repartir dans la vieille malle . Peut être un jour l'un de mes enfants ou petits enfants les liront; preuve que Georges est toujours vivant.