lundi 21 septembre 2015

La vie , Les amours....fragments...

J'ai eu deux amours dans ma vie...je devrais dire j'ai deux amours.

Chacun très différent mais qui en même temps véhiculent des valeurs identiques sur des terrains sauvages par nature.
Pour les vivre, chacun dans un milieu qui peut être très agréable mais parfois aussi hostile et dangereux. Il faut pour les deux de la passion.

Le premier, je l'ai vécu jeune ; le second beaucoup plus tard ; entre les deux j'ai essayé de gagner ma vie comme tout un chacun et élever mes enfants.

Les valeurs acquises grâce au premier m'ont accompagnées ma vie durant.

Le premier, c'est la MER.
J'ai eu la chance et le bonheur dans la Marine Nationale ...la Royale comme on dit, de naviguer sur tous les océans du globe, dans toutes les conditions, sur des navires formidables entouré d'hommes formidables; il n'y avait pas encore de femmes à l'époque mais je ne doute pas qu'elles soient à la hauteur et souvent meilleures.







La Valeur, la Discipline, l'Honneur et la Patrie sont restés gravés au plus profond de moi.
La recherche de l'excellence est notamment celle des marins.

L'environnement est souvent hostile au large loin de la terre et la "maison" des marins qu'est le bateau doit être en permanence à 100% opérationnelle. Rien n'est jamais laissé au hasard .


Aujourd'hui, je suis éloigné de la mer; environ 1000 km d'un côté et 500 de l'autre.
Elle me manque parfois; je voudrais être plus près pour aller la respirer à pleins poumons , m'enivrer d'elle, aspirer ses senteurs lointaines qui me rappellent tellement de moments privilégiés.

Mais j'ai la chance d'avoir "planté ma tente" au bord d'un lac de montagne entouré de sommets.
La montagne, mon deuxième amour.
Parfois j'ai l'illusion de la mer et j'imagine que ce lac est un bras de mer comme on en voit en Bretagne et que c'est marée haute.
Naviguent sur sa surface de nombreux bateaux de transport de touristes, de pécheurs, de plaisanciers, à la voile, au moteur, en planche, kayak, aviron ......
Depuis chez moi , j'ai l'impression que je suis sur la passerelle de mon navire.

La montagne est là, à quelques encablures; je lui trouve beaucoup de similitudes avec la mer.


L'environnement peut être dangereux et demande de la prudence. Il fait appel aux mêmes valeurs et exigences pour le montagnard que pour le marin; y compris la connaissance de la météo et l'équipement adapté.

A bientôt 74 ans mais toujours 20 dans la tête, j'ai conscience que je ne peux plus faire certaines choses. Alors, je m'adapte.
Je ne vais plus en mer parce que je suis loin d'elle bien sûr mais elle est dans mon cœur et fait partie de mes plus beaux souvenirs.
Chaque entrée de port me fait penser à tous les anciens qui sont passés là, avec leur frégate, leur Brick, leur goélette, exactement au même endroit ou je suis passé deux siècles plus tard. Les Lapérouse, les Lafayette, Les Bougainville, Les Cook et tellement d'autres. Que se soit le goulet de Brest ou les autres.
D'ailleurs qui s'en souvient ? 
Pour les jeunes, Cook doit être un cuisinier anglais ou une agence de voyages et Bougainville un arbre ou une fleur.

Et pourtant ce sont eux qui ont découvert le monde jusqu'au fin fond des océans Pacifique ou Indien; ils ont répertorié, cartographié dans des conditions difficiles, terribles parfois que l'on ne peut imaginer aujourd'hui.  Lapérouse et ses marins ont laissé leurs vies là-bas à  Vanikoro. Les restes des deux Frégates y sont toujours par plusieurs dizaines de mètres de fond.

En Montagne c'est pareil; marcher sur des sentiers créés par les anciens depuis l'époque romaine et même avant pour certains, ont vu passer des millions de gens qui reliaient une vallée à l'autre , un pays à l'autre, colporteurs, militaires, passeurs ou contrebandiers dans des conditions parfois dantesques dans la neige, la glace, le froid.

Les alpinistes aujourd'hui grimpent "léger" avec des équipements techniques sophistiqués ; cela n'enlève d'ailleurs rien à leurs exploits  et demande toujours témérité et exigence.

Mais autrefois les grimpeurs étaient mal équipés; les cordes les piolets et tout le reste y compris les vêtements, les chaussures, les gants, n'étaient pas très fiables. C'était plus difficile et cependant ils ont ouverts les voies.

Depuis la nuit des temps la montagne et la mer ont besoin semble-t-il de leur ration de vies humaines. Imprudence, malchance ? 

Sur l'eau ou en montagne la nature sauvage respire, vit, nous enlace et moi je me blottis dans ses bras ; J'éprouve en montagne le même bonheur que j'avais au large loin de tout. Mais je la respecte et la surveille du coin de l’œil; le ciel qui se charge , le souffle de l'air qui tourne, ça change vite en altitude.





Lorsque je quitterai ce monde j’espère ne pas avoir de regrets.

J'aurais pu prendre d'autres décisions, d'autres virages aux croisements de mon chemin, par exemple faire une carrière maritime longue comme mon Grand Père maternel, rien ne m'en empêchait; mais cela aurait été différent de ce que j'ai connu et vécu après , plus tard , avec mon deuxième amour.
Comme le dit si bien Cussler un auteur américain:
"La mer est une maîtresse exigeante et il est bon, parfois, de s'arracher à ses étreintes."

Dans mon arrière boutique comme j'aime l'appeler tout au fond de mon cerveau, se cachent des souvenirs que j'ai plaisir à aller farfouiller de temps en temps lorsque la météo du monde qui tourne ne me convient pas et cela arrive souvent par ces temps perturbés ou, je l'avoue j'ai un peu de mal à trouver ma place.
que veux-tu , je vieillis !!
-titou-

dimanche 28 juin 2015

Envie de partager un beau livre.

Des livres il y en a beaucoup que j'ai envie de partager parce que ils sortent du lot et qu'ils semblent s'adresser à nous directement.
En plus lorsque c'est bien écrit et que les mots tombent juste comme une partition de musique alors c'est du bonheur.

Mais avant, quelques mots sur l'auteure car il s'agit d'abord:
d'une femme puis d'un marin et enfin d'une auteure.

ISABELLE AUTISSIER


La femme; Ingénieur agronome de formation est engagée dans de nombreuses structures et associations ; elle est également Présidente de la structure française du WWF ( word wide fund of nature ).

Le marin;   un magnifique palmarès; 
première femme engagée sur un tour du monde en course au large.
En 1999 elle sauvée d'un naufrage par un concurrent (Giovani Soldini) qui s'est dérouté pour la récupérer.

L'auteure ; Aprés plusieurs récits de voyages elle semble se tourner vers l'écriture avec un grand E .
Plusieurs romans dont:
Seule la mer s'en souviendra
l'amant de Patagonie
et le dernier , celui dont je veux te parler:

SOUDAIN, SEULS.

Cet ouvrage nous emmène à travers le récit vers nos zones d'ombre cachées en chacun de nous, il nous oblige à réfléchir à nos actes; Que faire, comment réagir si nous sommes un jour confrontés à une situation inhabituelle voire hors normes au cours de notre vie.
J'ai pris ce livre comme un upercut au menton parce qu'il te parle comme s'il t'était destiné personnellement.

Un couple, la trentaine, part naviguer au large, loin, se pose dans un endroit inhospitalier à des milliers de milles de toute vie humaine.
Le bateau est à l'ancre dans la baie et ils décident de partir explorer le glacier devant eux; mais le mauvais temps arrive et dans la nuit le bateau à chassé sur son ancre et à disparu.
Comment vont-ils survivre et que va-t-il découler de cette situation incroyable ?
Une tragédie bouleversante et palpitante jusqu'au point final.

L'écriture est belle, précise et fluide.

A 59 ans elle est à mes yeux non seulement une grande navigatrice mais aussi et surtout aujourd'hui une grande auteure.
Elle vient de partir en mer jusqu'au 15 Septembre là ou internet ne passe pas précise t'elle sur sa page Facebook.

Bon vent Isabelle et reviens-nous avec de nouveaux projets de romans.

-titou-

jeudi 12 mars 2015

Paix, Sérénité

Pas de paysages comme on l'entend parfois " à couper le souffle " mais par contre une ambiance particulière; des sous bois, des forêts denses de grands sapins et de hêtres qui invitent à l'introspection et au calme.




Ce que j'aime !

Nous étions dans le Vercors pas très loin de Villars-de-Lans mais assez à l'écart quand même pour ne pas être pollués par le bruit et le visuel des remontées mécaniques.

Il fallait avancer raquettes aux pieds pour accomplir les 10 kms /jour en moyenne afin de boucler la boucle entre lundi et mercredi. Et en raquettes il faut reconnaître que le pied n'est pas très léger.

Très peu de photos qui ont du mal à montrer l'ambiance de ce calme et de cette tranquillité des sous-bois ou j'espère que ses habitants n'ont pas été trop dérangés par notre passage.


Quelques jolies surprises cependant qui justifiaient de rétablir le silence pour admirer et savourer; des bambis croisés en train de jouer, une très belle lumière, beaucoup de bonne neige, des sentiers accueillants et aussi hors sentiers, des chants d'oiseaux qui annoncent l'arrivée du printemps.....
Des refuges ou la gentillesse et l'accueil étaient bien là, propices à des soirées agréables entre amis.


Sur les pistes proches, des fondeurs qui glissaient en silence dès les premières heures du jour.
Que du bonheur ! La paix en pleine nature loin des clameurs de la ville.

Paix synonyme de bonheur,ressenti très fort d'harmonie et de sérénité.

C'est Alexandra David-Neel qui disait:

"Ce qu'il faut chercher et trouver, c'est la douceur sereine d'une inébranlable paix."

Si difficile à trouver dans notre vie de tous les jours, c'est bien ce que j'ai ressenti pendant cette marche.

-titou-

jeudi 26 février 2015

l'humain

Toutes les semaines des femmes meurent sous les coups de leurs maris ; presque 3 par semaine (source ministère de l'intérieur).
Sans compter toutes celles qui subissent au quotidien le harcèlement moral de leur conjoint ou celui des pervers narcissiques qui les dévalorisent en permanence, ou encore sur le lieu de travail. 
 

Et ce , dans notre beau pays de démocratie avancée, des droits de l'homme et de liberté d'égalité et de fraternité.

Tu connais bien sûr Jack London . dans l'un de ses ouvrages :
" la route" ou les vagabonds du rail,
il a dit:

l'homme se distingue des autres animaux en ceci:

il est le seul qui maltraite sa femelle, méfait dont ni les loups ni les lâches coyotes ne se rendent coupables....

 Sylvain Tesson (qui a obtenu le prix Medicis essais pour son ouvrage" dans les forêts de Sibérie")..... 
qui s'est penché sur le problème en parcourant la terre à bicyclette et à pied ,  dit  dans l'un de ses livres au sujet de l'homme :

depuis que l'homme a été un jour en mesure de tenir un gourdin dans une main et une chevelure dans l'autre, la moitié de membres de la race humaine opprime l'autre.
 

Je sais pourquoi depuis toujours je suis porté sur la contemplation de la nature ,
pourquoi je me sens si bien dans les alpages au cœur des montagnes , que j'appelle:
 "le refuge de l'âme",
dans le silence, loin des bruits et des clameurs,
à l'écoute du grand battement de cœur de l'Univers. 



je partage avec François Cheng cette belle pensée:

...cette chose merveilleuse qu'est la montagne qui porte haut la vie et
ou peuvent mieux s'échanger les souffles de la terre et ceux du ciel.
 
Les humanistes ,il y en a des vrais et j'aime à croire qu'ils  sont les plus nombreux mais je crois aussi que certains autres n'en ont que le nom; ils aiment surtout lorsqu'ils contemplent leur prochain, découvrir que c'est eux que l'on regarde et admire.

Et j'en ai autant contre la chasse, la tauromachie et les guerres  en tous genres; je suis un peu naïf sans doute , mais je crois à ce que je dis ; ce n'est déjà pas si mal.
-titou-
 

mercredi 25 février 2015

douceur


Je ne vais rien t' apprendre en te faisant simplement remarquer qu'il y a de la violence, de l'agressivité, du stress et que sais-je encore dans les rapports entre les hommes .....oui , c'est un fait , la société des hommes est violente.

Il en a toujours été ainsi; c'est peut être aujourd'hui plus exacerbé mais l'homme a toujours été un prédateur pour son prochain.

Alors je vais te parler de douceur.

 

La douceur serait une vertu féminine; je suis d'accord , il est normal que nos valeurs soient sexuées; un homme ne pense pas nécessairement comme une femme.

Mais pourquoi un homme doux serait hors norme ?? Je te pose la question !

Pourquoi la guerre est-elle essentiellement une affaire d' hommes ? Je te pose la question !

Bon d'accord il y a aussi je l'admets de la violence féminine mais la plupart des crimes de sang sont le fait d' hommes ; ce sont les petits garçons qui jouent à la guerre , pas les petites filles .

On naît homme ou femme mais on devient ce que l'on est !
 

La virilité est une force , comme la féminité est une richesse (y compris chez l'homme ).
Ce n'est pas une découverte nous sommes à des degrés divers une composante des deux mais peu semble-t il l' ont compris.
 

La douceur selon le philosophe André Comte-Sponville c'est:

"Le courage sans violence

La force sans dureté

L'amour sans colère.

C'est paix réelle ou souhaitée, c'est le contraire de la guerre de la cruauté de la brutalité de la violence."

Mais en quoi cette vertu serait interdite ou inaccessible aux hommes ?

La vraie force de l'homme ou de la femme est le contraire de la faiblesse .

L' agressivité est faiblesse

La colère est faiblesse

La violence est faiblesse

Et cette vraie force est DOUCEUR.

La douceur est plus proche de l' amour à mon sens que la générosité ou la compassion ; on peut dire qu'elle complète ces deux là.

La douceur, je pourrais la comparer à un beau nuage cotonneux posé dans le ciel qui ne pèse pas qui ne force rien qui n' agresse pas, qui va son chemin tranquillement qui donne au ciel bleu uniforme de la profondeur et du relief.

Qui aime avec douceur ? qui calme et fait mourir la violence de l' homme sinon la caresse de l'amante et la douceur de ses gestes.
 

Ce qui peut sauver l'homme du pire c'est justement la part de féminité qu'il porte en lui ; il ne faut donc pas qu'il la rejette ou la refoule.

La douceur est soumission et acceptation de la vie dans ce qu'elle a à offrir, vertu de souplesse, d'adaptabilité, de patience, de dévouement; c'est le pouvoir sur soi et parfois contre soi..

Regarde la douceur d'une chatte avec ses petits; et c'est valable pour tous les animaux...nous sommes attendris devant cette douceur naturelle.
 

C'est peut être ce qui rend l' humanité plus humaine.

C'est Spinoza qui nous dit que le sage agit avec humanité et douceur.

Et Rousseau qui nous rappelle de faire à autrui comme tu veux qu'on te fasse.

Sans aller aussi loin que Rousseau pourquoi ne pas simplement user de douceur et de bonté naturelle en essayant de faire de son mieux avec le moins de mal possible envers autrui.

-titou-



samedi 24 janvier 2015

ou est la frontière ?


Ou est la frontière ?

Attention sujet délicat qui n'engage que moi.






J'ai connu un homme il y a bien longtemps qui croyant faire de l'humour pratiquait l'ironie et bien sûr il se croyait (très) humoristique.

Souvent les mots qui sortaient de sa bouche me faisaient mal pour celui ou celle à qui ils étaient envoyés et je voyais dans les yeux du destinataire la blessure humiliante s’étendre et se diffuser dans tout son corps. 

A l'époque je m'étais permis en y mettant les formes de le lui faire remarquer et essayé de lui faire comprendre la différence mais peine perdue, apparemment c'était bien ancré dans sa nature.

Faire de l'humour n'empêche certes pas d'être sérieux par ailleurs.

L'ironie , c'est le rire mauvais, sarcastique, destructeur, celui qui blesse, celui qui peut tuer - et toujours au dépens des autres, tourné vers autrui.

Il y a du mépris dans l'ironie nous rappelle le philosophe André Comte-Sponville.

L'humour rit d'abord de soi; il ne se prend pas au sérieux et il s'inclut toujours dans la dérision.

La ligne de crête entre les deux est ténue car la même phrase, le même mot, selon le contexte peut être ironie ou humour, peut tuer ou guérir.

L'humour peut faire rire de tout si d'abord tu acceptes de rire de toi-même.

L'ironie je le répète : blesse , tue, est humiliante et impitoyable.

Si je me sens blessé on peut toujours me dire que je n'ai pas d'humour; c'est facile et conforte le "blesseur" dans ses convictions d'humoriste.

l'humour lui, peut guérir et aider à vivre.

A la lancinante et éternelle question:
Qui suis-je, d'où viens-je, ou vais-je ?

Pierre Dac répond: je suis moi, je viens de chez moi et j'y retourne.



Ou Pierre Desproges annonçant son cancer:

 Plus cancéreux que moi , tu meurs.

Parfois même se croyant humoristique ou peut involontairement frôler l'ironie ; voilà donc un "outil" à manier avec délicatesse et précaution.
Je pense qu'il faut rester toujours attentif lorsque l'on a quelque chose à dire, à ne pas blesser.

Alors , ne pas faire d'humour ? ce serait dommage ; en tous cas , moi , j' essaie d'abord de rire de moi et lorsque je m'examine du dedans comme du dehors et il y a de quoi faire !


Lorsque je disais à l'un de mes enfants: je t'aime , il me répondait : moi aussi ....papa...je m'aime !

-titou-

samedi 17 janvier 2015

violence et douceur


je ne vais rien t' apprendre en te faisant simplement remarquer qu'il y a de la violence, de l' agressivité, du stress et que sais-je encore dans les rapports entre les hommes .....oui , c'est un fait , la société des hommes est violente.


Alors aujourd'hui , je vais te parler de douceur.

La douceur serait une vertu féminine; je suis d'accord , il est normal que nos valeurs soient sexuées; un homme ne pense pas nécessairement comme une femme.
Mais pourquoi un homme doux serait hors norme ?? je te pose la question !

Pourquoi la guerre est-elle essentiellement une affaire d' hommes ?

bon d'accord il y a aussi de la violence féminine mais la plupart des crimes de sang sont le fait d' hommes ; ce sont les petits garçons qui jouent à la guerre ou aux gendarmes et aux voleurs; ça, c'était autrefois ; aujourd'hui c'est plutôt les jeux vidéos violents.
Ce n'est pas le fait des  petites filles .




On naît homme ou femme mais on devient ce que l'on est !
La virilité est une force comme la féminité est une richesse (y compris chez l'homme ) ; ce n'est pas une découverte nous sommes à des degrés divers une composante des deux mais peu semble-t il l' ont compris.
la douceur selon le philosophe André Comte-Sponville c'est:
le courage sans violence

la force sans dureté
l'amour sans colère.
c'est paix réelle ou souhaitée, c'est le contraire de la guerre de la cruauté de la brutalité de la violence.
Mais en quoi cette vertu serait interdite ou inaccessible aux hommes ?
La vraie force de l'homme ou de la femme est le contraire de la faiblesse .
l' agressivité est faiblesse
la colère est faiblesse
la violence est faiblesse
et cette vraie force est DOUCEUR.

La douceur est plus proche de l' amour à mon sens que la générosité ou la compassion ; on peut dire qu' elle complète ces deux là.
La douceur, je pourrais la comparer à un beau nuage cotonneux posé dans le ciel qui ne pèse pas qui ne force rien qui n' agresse pas, qui va son chemin tranquillement, qui donne au ciel bleu uniforme de la profondeur et du relief.

Qui aime avec douceur ? qui calme et fait mourir la violence de l' homme sinon la caresse de l' amante et la douceur de ses gestes.
Ce qui peut sauver l' homme du pire c' est la part de féminité qu'il porte en lui ; il ne faut donc pas qu'il la rejette ou la refoule.
La douceur est soumission et acceptation de la vie dans ce qu'elle a à offrir, vertu de souplesse, d' adaptabilité, de patience, de dévouement; c'est le pouvoir sur soi et parfois contre soi..

Pour Epicure la douceur est une vertu cardinale.
Regarde la douceur d'une chatte avec ses petits; et c'est valable pour tous les animaux...nous sommes attendris devant cette douceur naturelle.
c' est peut être ce qui rend l' humanité plus humaine.

C'est Spinoza qui nous dit que le sage agit avec humanité et douceur.
Et Rousseau qui nous rappelle de faire à autrui comme tu veux qu'on te fasse.
sans aller aussi loin que Rousseau pourquoi ne pas simplement user de douceur et de bonté naturelle en essayant de faire de son mieux avec le moindre mal possible envers autrui.

-titou-


samedi 10 janvier 2015

ici ou ailleurs

Je n'ai pas trop l'esprit à écrire sur ce blog; je suis encore perturbé comme tout le monde par l' extrême violence de ces derniers jours qui nous a tous submergée.




Tu as envie de partir loin de tout ce fracas , de changer d'air ? tu sens que l'orage gronde en toi , tu as besoin de paix et de repos ?

Si tu as du temps et les moyens pour découvrir la planète, tu as raison ; si tu en as envie fais-le en choisissant cependant tes destinations; inutile d'aller mettre ta vie en danger.


Si par contre tu crois que en partant tu seras mieux , réfléchis bien !

Ce n'est pas en cherchant le repos et la paix ailleurs que tu les trouveras.

Je vais te faire une ordonnance; c'est gratuit et à consommer sans restriction matin , midi et soir tout au long de l'année.

Moi je sais ou tu peux les trouver....la paix et le repos...
C'est en toi et pas ailleurs!

Mettre des milliers de kilomètres à ses soucis et ses tracas ne fait que les éloigner temporairement ;

tu vas les retrouver intacts à ton retour.


Mon vieux copain Marc-Aurèle qui m'accompagne toujours, l'a compris depuis longtemps:


Qui vit en paix avec lui-même , vit en paix avec l'univers.

Tu sais ou il est le paradis ?
dans le coeur de celui qui aime ...nous dit le sage.



N'as tu pas remarqué que, parfois, lorsque tu sens autour de toi que tu es en harmonie et en fraternité avec les autres que tu es heureux , que tu te sens bien ? et bien ça pourrait être cela le paradis.

On a du travail pour y arriver, mais je crois bien que ça vaut la peine d'essayer; il faut juste développer un peu ses pensées avec des vertus que nous avons déjà tous en nous à des degrés divers :

Non-envie(pas envieux), confiance , sans-rancune, sentiments amicaux et fraternels ,douceur, justice, altruisme , générosité ,humilité, gratitude, tolérance, bonne foi, humour, amour, fidélité, simplicité...........

Tu vois c'est simple! 

En parallèle tu peux aussi partir avec de bons livres; de ceux qui vont te régénérer, t'enthousiasmer, te détendre, te faire entrevoir des lumières et des paysages inimaginables, te faire rêver et pourquoi pas te rendre meilleur.
J'aime relire cette pensée de Sénèque qui nous explique que la vie heureuse est bien à rechercher en nous;
"....en effet , qu'est ce qui nous interdit de dire que la vie heureuse, c'est une âme libérée, élevée, intrépide,ferme, inaccessible à la crainte comme à la convoitise, pour qui l'unique bien est l’honnêteté et le mal unique l'indignité morale, et tout le reste, une futile confusion de choses qui n'enlèvent ni n'ajoutent rien au bonheur....."

Sinon, comment tenir devant le malheur, le danger, la pauvreté et toutes les menaces qui grondent autour de la vie humaine ?


Viens , on va se mettre en paix et se reposer.
-titou-

vendredi 2 janvier 2015

ils se parlent

Je me suis souvenu d'un livre écrit par une grande dame aujourd'hui disparue quelques jours après son dernier ouvrage: Derniers fragments d'un long voyage.

 (Christiane Singer dans :
n'oublie pas les chevaux écumants du passé )

Christiane Singer
ou elle dit:

"....aussi soyons francs: avec ce qui est vivant, on peut s'attendre à tout.

et pourtant j'ose insister:

l'avenir, ce sont deux humains assis côte à côte ou face à face;

ils ont en eux toute l'intelligence de la création et

ils s'aident l'un et l'autre patiemment à en trouver la trace.

j'ose à peine dire ce qu'ils font ensemble tant j'ai peur de heurter la sensibilité contemporaine !

ils se parlent !!"


Bon; je ne vais pas épiloguer car je suis plutôt d'un tempérament silencieux et solitaire. 
J'ai appris à mes dépens qu'il vaut mieux parler et s'exprimer plutôt que ne rien dire sauf bien entendu si il n'y a rien à dire.
Il est des moments ou le silence impose sa force et cependant la communication reste entière. Comme si il n'y avait pas besoin de se parler pour se comprendre et s'entendre.  
Mais j'ai compris que, dans la relation à l'autre Christiane à raison ce qui n'est pas dit, à la longue génère à notre insu l'éloignement ; l'un croit que ce n'est pas important et l'autre pense qu'il n'a rien à dire et donc ne fait pas confiance.
En général ça finit mal. Alors parlons-nous avant qu'il ne soit trop tard.

J'en profite pour souhaiter une très bonne année pleine de petits bonheurs quotidiens et remercier tous ceux et celles qui ont la gentillesse de prendre un peu de leur temps pour lire mes délires. 
-titou-